LÉNA, PRINCESSE DU RIEN

Un père et une mère subissent au quotidien Léna, leur fille adolescente démotivée et blasée. Léna n’aspire à rien, n’aime rien ni personne, ne respecte rien, provoque et accumule sans limite les interdits moraux et sociaux. Les parents ont beau s’acharner, ils ne pourront que constater leur impuissance face à l’éducation et au devenir de leur fille unique. Une seule solution pour eux : abdiquer. Léna, elle, choisit de poursuivre sa descente aux enfers...

Pièce à 3 personnages – 1 homme, 1 femme, 1 jeune fille.

Mardi Midi du Théâtre 13, Paris, février 2014. Mise en espace Abdel-Rahym Madi avec les élèves de l'ESAD.

Création polonaise par la Cie Alatyr, Poznan, décembre 2016. Mise en scène Jakub Kasprzak.

Le Matricule des Anges, janvier 2016

Mise en voix de la pièce en roumain dans la traduction de Diana Nechit, Théâtre national de Sibiu, mars 2021.

www.facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=426836851921872

Extrait monologue de Léna :

Vas-y, tu peux y aller, ça fait pas mal. Il n’y a rien qui me fait mal, en fait. C’est bien ce qui fait chier les gens.
Ça me fait rire. On dirait tous qu’ils sont choqués quand je dis que je ressens rien. Tu ressens des trucs, toi ? Non, ben t’es comme moi, c’est cool. Ça sert à quoi de toute façon ? Pourquoi s’emmerder à avoir peur ou à être triste ? Pourquoi aussi faudrait absolument avoir des projets, des ambitions ou des perspectives à la con ? C’est nul. Pas besoin de ça, moi, en tout cas. Je peux crever là, maintenant, demain ou un autre jour. Alors qu’est-ce que ça peut foutre, hein ?

C’est quoi que tu fumes ? Fais goûter. Non ? Ben tant pis. Garde ta saloperie. J’ai déjà ce qu’il faut dans les veines. Vachement bonne la dope du surveillant. Elle est pas chère en plus. Suffit que j’écarte les jambes et c’est parti pour un tour au royaume des couleurs...

Je suis une Princesse, moi. La Princesse du rien. Bleu, rouge, violet, vert, blanc, tous autant que vous êtes, je vous emmerde. Profond.